Que se passe-t-il lorsqu’un homme blasé de tout reçoit une lettre qui lui annonce qu’il a hérité de l’immense fortune de sa grand-mère qu’il connaissait à peine ? Si cet homme regarde sa vie avec un abattement incroyable et considère l’espèce humaine comme la plus mauvaise blague faite à l’humanité, il est possible que ce même homme utilise cet argent à des fins plus ou moins louables.
Sean Weiss a grandi dans un milieu défavorisé, et ce malgré la richesse de sa famille paternelle. Tout cela à cause d’une petite guerre intestine entre son père et sa grand-mère. Ils avaient coupé tous les ponts. Sean Weiss a grandi dans un milieu où tous les coups sont permis, tant que la police ne vient pas fourrer son nez dans vos affaires. Et Dieu sait que la police laissait ces petits quartiers de côté : elle a tellement mieux à faire pour les gens qui ont des moyens.
À vingt-trois ans, il hérite de l’empire financier de cette famille qu’il connaît de nom seulement. Pendant des semaines, il se demande ce qu’il en fera, de cet argent. Et puis il entend parler de cet incendie terrible qui a ravagé Sadismus. Sadismus … C’était bien le seul endroit au monde où l’on traitait les criminels comme on le devait, selon lui. Et cet endroit avait été détruit ? Désormais, il savait ce qu’il ferait de cet argent.
Il acheta l’île de Sadismus et entreprit de faire rebâtir les murs de la prison. Plus grande, plus sécurisée. Les travaux mirent un an à se terminer. Il lui semblait que tout était en ordre. Il contacta les anciens membres du personnel, leur offrit de reprendre leur poste à la prison. Il dut faire de nouvelles embauches, car ce n’est pas tout le monde qui acceptait de revenir. Puis quand tout semblait parfait, il fit réacheminer jusqu’à lui les dossiers des prisonniers, et les rappela à Sadismus, dans leur Enfer.